J.J Kress, psychiatre
Fondateur du service de psychiatrie au CHU de Brest, il a réfléchi et pensé le phénomène de société qu’a été la rupture de la transmission de la langue maternelle et ses conséquences en France du point de vue psychanalytique. Son article « changement de langue-et-traumatisme-psychique-Kress » éclaire notamment les enjeux d’un projet plurilingue partagé avec la famille et les autres institutions éducatives autour de l’enfant.
D. Pinon-Rousseau, psychologue
Sa thèse sur l’utilisation du conte bilingue enregistré par un des parents pour stimuler le développement cognitif de l’enfant est un fondement essentiel de ce projet.
Résumé d’une présentation de Danièle Pinon Rousseau du 22.06.16
M.R Moro, pédo-psychiatre transculturelle
Ses travaux en psychiatrie inter ou trans-culturelle et l’intérêt particulier qu’elle porte sur le rôle de l’école dans la reconnaissance des compétences linguistiques des enfants migrants et de leurs parents sont une référence incontournable pour accompagner le changement actuel de paradigme sur la diversité des langues dans la société et en particulier à l’école.
Voir le site du centre Babel
N. Decourt, agrégée de Lettres Classiques, titulaire d’une Habilitation à Diriger des Recherches en Littérature comparée et en Anthropologie
Son travail sur la comparaison littéraire en appui sur la littérature orale a montré combien ces contenus riches de sens et de saveurs sont importants pour relier les élèves, les parents et l’école dans une « culture commune et universelle » qui dépasse les frontières et les appartenances.
Contes et diversité des cultures, le jeu du même et de l’autre, Nadine Decourt, Michelle Raynaud, CRDP de l’Académie de Lyon
La Vache des orphelins / conte et immigration, conte et immigration,Nadine Decourt, Presses Universitaires de Lyon
Voir le site collectifconte, une ressource pour la recherche et le lien entre acteurs concernés par le conte.
S. Platiel, ethnolinguiste, chercheuse au CNRS
Elle a consacré sa carrière à l’étude du conte comme outil d’éducation (socialisation et apprentissage de la parole), voir la vidéo du CNRS.
De nombreuses collaborations avec des écoles et collèges lui ont permis de comprendre que raconter et écouter des histoires est une activité toujours moderne et très efficace, y compris à l’école, pour apprendre à parler et prendre sa place dans la société des humains.
Voir la présentation de son travail et le lien avec les apprentissages
J. Porcherot
Enseignant de lettres puis conteur, il est attaché à la transmission du savoir-conter tout autant qu’à la transmission du patrimoine oral, tout territoire confondu… Très généreux, il forme adultes et enfants à raconter, ce qui est la meilleure façon de faire circuler toujours plus les récits qui nous parlent du monde, proche ou lointain, visible ou plus secret… (voir les Ateliers de la Rue raisin)
Françoise Lorcerie
Directrice de recherches émérite au CNRS, Université d’Aix-Marseille
Sa conférence « Ignorance, intelligence et reconnaissance » permet de comprendre la démarche du projet « histoires de langues » du point de vue anthropologique.
Cette conférence éclaire notamment le débat entre les deux courants qui s’opposent autour de la question de la diversité en France.
Faut-il refuser de considérer cette diversité comme un fait de notre société au risque de la non-reconnaissance des individus ou au contraire est-il plus judicieux de l’intégrer comme un paramètre important dans nos politiques éducatives et comme une ressource à l’école ?