Au fondement du projet « Histoire de Langues » : de nombreux chercheurs et chercheuses ont travaillé l’importance de la prise en compte du plurilinguisme pour le champ éducatif, de la reconnaissance des compétences linguistiques diverses pour le développement psychologique, de la mobilisation de la littérature orale pour le partage et la transmission des langues… quelques pistes de recherches éclairantes et inspirantes : 

Jean Jacques Kress, psychiatre

Fondateur du service de psychiatrie au CHU de Brest, il a réfléchi et pensé le phénomène de société qu’a été la rupture de la transmission de la langue maternelle et ses conséquences en France du point de vue psychanalytique. Son article « changement de langue-et-traumatisme-psychique-Kress » éclaire notamment les enjeux d’un projet plurilingue partagé avec la famille et les autres institutions éducatives autour de l’enfant.

Danièle Pinon-Rousseau, psychologue

Sa thèse sur l’utilisation du conte bilingue enregistré par un des parents pour stimuler le développement cognitif de l’enfant est un fondement essentiel de ce projet.

Résumé de sa thèse de doctorat.

Marie Rose Moro, pédo-psychiatre transculturelle

Ses travaux en psychiatrie inter ou trans-culturelle et l’intérêt particulier qu’elle porte sur le rôle de l’école dans la reconnaissance des compétences linguistiques des enfants migrants et de leurs parents sont une référence incontournable pour accompagner le changement actuel de paradigme sur la diversité des langues dans la société et en particulier à l’école.

Cofondatrice d’un centre de ressource en clinique transculturelle : Centre Babel.

Nadine Decourt,  agrégée de Lettres Classiques, titulaire d’une Habilitation à Diriger des Recherches en Littérature comparée et en Anthropologie

Son travail sur la comparaison littéraire en appui sur la littérature orale a montré combien ces contenus riches de sens et de saveurs sont importants pour relier les élèves, les parents et l’école dans une « culture commune et universelle » qui dépasse les frontières et les appartenances.

Contes et diversité des cultures, le jeu du même et de l’autre, Nadine Decourt, Michelle Raynaud, CRDP de l’Académie de Lyon

La Vache des orphelins / conte et immigration, conte et immigration,Nadine Decourt, Presses Universitaires de Lyon

Suzy Platiel, ethnolinguiste, chercheuse au CNRS

Elle a consacré sa carrière à l’étude du conte comme outil d’éducation (socialisation et apprentissage de la parole), voir la vidéo du CNRS.

De nombreuses collaborations avec des écoles et collèges lui ont permis de comprendre que raconter et écouter des histoires est une activité toujours moderne et très efficace, y compris à l’école, pour apprendre à parler et prendre sa place dans la société des humains.

Voir la présentation de son travail et le lien avec les apprentissages

Jean Porcherot

Enseignant de lettres puis conteur, il est attaché à la transmission du savoir-conter tout autant qu’à la transmission du patrimoine oral, tout territoire confondu… Très généreux, il forme adultes et enfants à raconter, ce qui est la meilleure façon de faire circuler toujours plus les récits qui nous parlent du monde, proche ou lointain, visible ou plus secret… (voir le site de l’artiste)

 

Françoise Lorcerie

Directrice de recherches émérite au CNRS, Université d’Aix-Marseille

Sa conférence  « Ignorance, intelligence et reconnaissance » permet de comprendre la démarche du projet « histoires de langues » du point de vue anthropologique.
Cette conférence éclaire notamment le débat entre les deux courants qui s’opposent autour de la question de la diversité  en France.

Faut-il refuser de considérer cette diversité comme un fait de notre société au risque de la non-reconnaissance des individus ou au contraire est-il plus judicieux de l’intégrer comme un paramètre important dans nos politiques éducatives  et comme une  ressource à l’école  ?